La première étude scientifique de grande ampleur sur l’efficacité de la sophrologie

Comme le stipulait le rapport de l’INSERM en décembre 2020, la sophrologie manque de preuve scientifique prouvant son efficacité pourtant déjà constatée par le grand public.  C’était aussi le constat fait par notre Présidente, Catherine Aliotta, en page 154 du même rapport, et celle-ci avait pris l’engagement d’encourager ce type de recherche.

C’est maintenant chose faite, la Chambre est partenaire de l‘A-MCA (Agence des médecines complémentaires et alternatives) qui lance une grande étude sur les trois prochaines années (2022-2025) visant à mesurer les effets de la sophrologie chez les aidants de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de maladies apparentées.

Sous la direction de Véronique Suissa, directrice générale de l’A-MCA, c’est Marion Vergonjeanne, épidémiologiste, chargée de projets post-doctorante au sein de l’A-MCA qui pilotera ce projet.

Véronique Suissa et Catherine Aliotta

Catherine Aliotta, quant à elle, sera  la référente terrain, de manière à accompagner cette dimension essentielle à l’étude. Plus exactement, elle pilotera un groupe représentant les sophrologues et elle sera chargée de modéliser le contenu des séances selon le cahier des charges scientifiques, mais elle sera aussi impliquée dans la sélection des praticiens à partir de critères définis par le protocole de recherche. Notre Présidente supervisera également les praticiens, en lien avec les chercheurs, pour s’assurer de l’homogénéité des séances tout au long de la phase de mise en œuvre.

Etude scientifique interventionnelle auprès des aidants

L’A-MCA a décidé d’orienter ses recherches auprès du public cible d’aidants de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de maladies apparentées. Ce public, très sollicité dernièrement, est parfois fragilisé et se retrouve dans des situations de santé très lourdes alors qu’ils ont un vrai besoin d’attention et d’accompagnement à leur qualité de vie.

Cette première étude scientifique sera interventionnelle, afin de mesurer l’efficacité de la pratique dans le cadre d’une méthode mixte (quantitative et qualitative).

L’A-MCA a décidé de s’entourer d’éminents universitaires issus de différents laboratoires de recherche (Professeurs en médecine, Professeurs en psychologie, épidémiologistes…) tels que le Professeur A. BIOY (Université Paris VIII), le Professeur C-M. KRUMM  (EPP – Ecole de Psychologues Praticiens), le Professeur Émérite A. BLANCHET (EPP) ainsi que le Professeur G. BERRUT (Université de Nantes) afin de l’aider à déterminer les variables et les indicateurs de l’étude.

Ce comité d’éthique permettra de délimiter les enjeux et la démarche de recherche mais validera aussi les protocoles en amont.

Une étude scientifique aux résultats solides

L’A-MCA veut construire une étude solide d’un point de vue méthodologique, afin d’aboutir à des résultats et des conclusions exploitables, même si d’autres devront, à terme, être menées.

Le public choisi, mais aussi le nombre de participants (panel) est important, afin de limiter au maximum les biais et mener à bien une étude interventionnelle avec un niveau de preuves suffisamment important.

Si cette étude représente un pas scientifique important dans le domaine des MCA, elle sera avant tout le moyen de répondre à des enjeux sociétaux en termes de prise en considération du bien-être et de la qualité de vie des personnes souhaitant s’orienter vers la sophrologie.