
Doctolib, le fond et la forme
Nous faisons suite à la décision de Doctolib d’exclure les praticiens du bien-être et plus particulièrement les sophrologues.
Nous avons pris le temps avant de communiquer sur ce sujet hautement polémique, afin d’apporter une réponse rassurante aux sophrologues, mais aussi aux usagers et pouvoirs publics.
Nous souhaitons également apporter une réponse mesurée, sans invectives stériles et non-constructives qui stigmatiseraient davantage notre profession plutôt que de lui donner toute sa place dans le débat public.
Sur le fond
La Chambre comprend la décision de Doctolib sur le fond, car la protection des usagers doit rester notre priorité absolue et toute mauvaise publicité médiatique est à éviter au risque de disparaître définitivement par décision gouvernementale.
Nous avons pu lire dans certaines tribunes, que certains affirmaient que l’inscription du titre de sophrologue au RNCP était un gage suffisant, mais ce n’est pas le cas.
Pour rappel, l’inscription d’un titre au RNCP permet uniquement de reconnaître le niveau de qualification du sophrologue à l’issue de sa formation.
L’inscription au RNCP apporte la preuve que c’est un vrai métier, mais il ne garantit pas la qualité du sophrologue en exercice.
Par ailleurs, le titre RNCP ne reconnait pas la sophrologie en tant que telle, il reconnait juste le niveau de compétence du technicien qui l’utilise : le sophrologue.
D’autres voudraient que la durée de la formation soit le seul critère de qualité d’un sophrologue. Sans rentrer dans cet éternel débat, il faut rappeler que la certification obtenue au terme d’une formation de cinq ans, ne valide que les compétences acquises en fin de formation.
Or, la qualité professionnelle d’un sophrologue ne peut pas se mesurer, puisqu’il n’a même pas commencé à exercer.
Il faut donc l’accepter, Doctolib ne disposait d’aucun moyen pour évaluer la qualité des sophrologues en exercice puisque notre profession n’a aucune reconnaissance en tant que telle.
Ce fut l’objet de tous les échanges que nous avons eu avec eux avant leur décision.
Sur la forme
Si nous regardons maintenant la décision de Doctolib dans sa forme, nous pensons que celle-ci aurai pu être moins brutale et moins généralisée.
En effet, dans un souci d’égalité de traitement, Doctolib a traité toutes les techniques du bien-être de la même manière, sans tenir compte de leurs spécificités.
Et pourtant, comme nous l’avons rappelé lors de nos réunions avec leur service juridique, il existe des différences notoires entre chacune d’elles, qui entraînent plus ou moins de risques pour les usagers.
En comparaison à d’autres professions, il était donc injuste d’infliger le même traitement aux sophrologues qui pratiquent une technique non-tactile et sans prescription de produit.
Nous comprenons donc l’indignation des sophrologues de se voir ainsi traiter sans distinction.
En agissant de façon plus spécifique, Doctolib aurait démontré qu’il défendait l’importance de nos métiers dans les parcours de soin, et qu’il comprenait également leurs différences.
Il aurait ainsi contribué à les structurer davantage, tout en répondant aux besoins des usagers.
Pour l’avenir
La Chambre milite depuis longtemps pour une évaluation des compétences des sophrologues tout au long de leur parcours professionnel, afin de garantir que les compétences soient toujours présentes après plusieurs années de pratique.
C’est d’ailleurs pour cela que nous avons initié la création de la norme S99-805 « Qualité de service en sophrologie », publiée en juillet 2021 par AFNOR et que nous proposerons prochainement aux sophrologues d’être certifiés sur cette norme à partir de début 2023.
Ainsi, Doctolib et d’autres pourront s’adosser sur la Chambre, devenu tiers de confiance, qui garantira les compétences du sophrologue même plusieurs années après la fin de sa formation.
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